Hanche
LA CHIRURGIE DE LA HANCHE
Nous nous limiterons à la présentation de l’arthroplastie par prothèse totale de hanche (P.T.H.), excluant par là-même, les interventions conservatrices de type ostéosynthèse (clou, plaque, vis ou autres) ou forage.
Le remplacement prothétique de l’articulation de la hanche peut être indiqué dans plusieurs circonstances :
- Coxarthrose : usure de l’interligne articulaire (cotyle-fémur)
- Ostéonécrose de la tête fémorale : nécrose du tissu osseux constituant la tête fémorale
- Fracture du col du fémur après un traumatisme : la tête du fémur se trouve séparée du reste du fémur
- Prothèse ancienne ne remplissant plus ses fonctions et nécessitant un changement
Une prothèse totale de hanche comprend deux pièces :
- La pièce cotyloïdienne placée à l’intérieur du cotyle osseux
- La pièce fémorale placée à l’intérieur du fémur osseux
L’espace compris entre l’os (fémur ou cotyle) et la pièce prothétique se nomme « interface »
Les mouvements de l’articulation de la hanche se font entre le fémur prothétique et le cotyle prothétique par le biais d’une surface mobile appelée « couple de friction »
Il existe diverses possibilités dans le choix de l’interface et du couple de friction : nous ne présenterons que les choix que nous avons faits.
L’INTERFACE OS-PROTHESE
L’interface que nous avons choisie est une interface sans ciment : la fixation de la pièce prothétique se fait en deux temps :
1- La fixation primaire de la prothèse avec l’os est réalisée grâce à la forme du fémur et du cotyle prothétiques qui se bloquent à l’intérieur de l’os : c’est le « press-fit »
2- L’ostéointégration des pièces prothétiques se fait par l’intermédiaire d’une couche d’hydroxyapatite (H.A.) de 50 microns d’épaisseur qui a pour rôle de « souder » le métal prothétique à l’os
L’hydroxyapatite est usinée sur la pièce prothétique à la torche à plasma : elle donne sa couleur blanche à la prothèse
La mise en place d’une prothèse totale de hanche permet l’appui immédiat de l’opéré par la seule fixation primaire (press-fit)
L’ostéointégration demande plusieurs semaines : elle n‘est pas indispensable pour autoriser l’appui du membre opéré
LE COUPLE DE FRICTION
Il permet les mouvements du cotyle prothétique avec le fémur prothétique
Nous utilisons deux types de couples de friction :
Ø Le couple « céramique-céramique »
Ø Le cotyle « double mobilité »
A- Le couple « céramique-céramique »
Définition : insert cotyloïdien en céramique + tête fémorale en céramique
Pourquoi ?
Trois raisons principales :
1- la céramique est très résistante à l’usure, beaucoup plus que le polyéthylène
2- la céramique hydrophile assure une bonne lubrification du couple de friction
3- la céramique parfaitement biocompatible est bien tolérée par l’organisme
L’absence d’usure du couple céramique-céramique permet d’utiliser des diamètres supérieurs aux diamètres habituels, d’où :
- amélioration des amplitudes articulaires
- diminution du risque de luxation
amélioration des amplitudes articulaires
diminution du risque de luxation
B- Le cotyle « double mobilité
Principe : consiste à permettre à l’insert en polyéthylène de se mouvoir librement à l’intérieur d’une cupule métallique dont la géométrie est constituée d’une sphère prolongée d’un segment cylindrique de 8 mm.
L’insert en polyéthylène est rétentif de la tête fémorale.
Avantages :
1- l’insert rétentif de la tête fémorale est une protection anti-luxation : c’est l’ensemble tête-insert qui se luxera et non la tête prothétique
2- le débattement angulaire est augmenté par la mobilité du noyau, retardant ainsi les possibles effets de came
QUELQUES EXEMPLES PRATIQUES
coxarthrose primitive gauche
coxarthrose post-traumatique droite
ostéonécrose primitive de hanche droite (radiographies normales, diagnostiquée par l’I.R.M.)